25 mars 2010
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Je commence aujourd'hui une série de billets sur la Réforme des Retraites qui sera le dossier phare des prochains mois. Ce sujet préoccupe au plus haut point La Gauche Moderne. En effet, il est important de décider enfin d'une réforme qui assure la survie financière du système. Mais ce serait une erreur de ne considérer que l'aspect financier. Cette réforme doit être l'occasion de prendre en compte les dysfonctionnements, voire même parfois les injustices, du système actuel. L'enjeu n'est donc pas seulement de se mettre d'accord sur quelles cotisations augmenter (dans le temps, en pourcentage ou en élargissant l'assiette), mais remettre à plat tout le fonctionnement de notre système par répartition pour y introduire plus de justice sociale. Pénibilité, parcours professionnels 'sinueux', minimum vieillesse, espérance de vie, égalité homme / femme : les sujets à aborder ne manquent pas.
Commençons aujourd'hui par poser le débat de manière la plus objective possible.
Fait N°1 : Depuis plus de quinze ans, du Livre blanc de Michel Rocard au Conseil d’orientation des retraites créé par Lionel Jospin, la réalité de l'évolution future de notre système est non seulement connue mais aussi partagée par l'ensemble des forces politiques et syndicales du pays. Le choc démographique, avec l’arrivée à la retraite des générations du papy boom, est inexorable. Le taux de croissance et le taux de chômage sont des paramètres secondaires qui peuvent contribuer à amortir ou au contraire accentuer les déséquilibres financiers de notre système par répartition.
Fait N°2 : Le financement d’un régime de retraite par répartition repose sur quatre variables
Fait N°4 : Le taux de chômage des seniors en France est (anormalement) le plus élevé des pays développés. Un allongement de la durée de cotisation qui ne serait pas lié à une amélioration de cette situation ne reveindrait qu'à priver une grande partie de nos concitoyens d'une retraite à taux plein.
Fait N°5 : Les pensions de reversion ne prennent pas en compte la contribution à la société des mères de famille.
Fait N°6 : Avec la fin de l'emploi à vie, les situations de personnes ayant changé plusieurs fois de régime de retraite se multiplient. Pourtant, cette réalité n'est pas prise en compte, conduisant à des injustices graves.
Fait N°7 : Une pension de retraite à taux plein doit permettre à un(e) retraité(e) de vivre dignement. Les minima d'aujourd'hui ne sont pas à un niveau acceptable. Leur mise à niveau était un engagement du candidat Sarkozy (et de la candidate Royal).
Fait N°8 : Les Français sont attachés au modèle de retraite par répartition (les actifs d'aujourd'hui paient pour les retraités d'aujourd'hui).
Fait N°9 : La retraite par capitalisation peut être encadrée de telle sorte que les revenus investis soient protégés des aléas du marché (pourcentage minimum d'obligations, etc.).
Au fil des commentaires reçus ici, je serai amené à mettre à jour ce premier article qui pose les bases du débat. Les prochains billets iront découvrir ce que les confédérations syndicales proposent à l'orée de ce grand débat.
Commençons aujourd'hui par poser le débat de manière la plus objective possible.
Fait N°1 : Depuis plus de quinze ans, du Livre blanc de Michel Rocard au Conseil d’orientation des retraites créé par Lionel Jospin, la réalité de l'évolution future de notre système est non seulement connue mais aussi partagée par l'ensemble des forces politiques et syndicales du pays. Le choc démographique, avec l’arrivée à la retraite des générations du papy boom, est inexorable. Le taux de croissance et le taux de chômage sont des paramètres secondaires qui peuvent contribuer à amortir ou au contraire accentuer les déséquilibres financiers de notre système par répartition.
Fait N°2 : Le financement d’un régime de retraite par répartition repose sur quatre variables
- la durée de cotisation,
- le montant des pensions,
- le taux des cotisations,
- l'assiette des cotisations.
Fait N°4 : Le taux de chômage des seniors en France est (anormalement) le plus élevé des pays développés. Un allongement de la durée de cotisation qui ne serait pas lié à une amélioration de cette situation ne reveindrait qu'à priver une grande partie de nos concitoyens d'une retraite à taux plein.
Fait N°5 : Les pensions de reversion ne prennent pas en compte la contribution à la société des mères de famille.
Fait N°6 : Avec la fin de l'emploi à vie, les situations de personnes ayant changé plusieurs fois de régime de retraite se multiplient. Pourtant, cette réalité n'est pas prise en compte, conduisant à des injustices graves.
Fait N°7 : Une pension de retraite à taux plein doit permettre à un(e) retraité(e) de vivre dignement. Les minima d'aujourd'hui ne sont pas à un niveau acceptable. Leur mise à niveau était un engagement du candidat Sarkozy (et de la candidate Royal).
Fait N°8 : Les Français sont attachés au modèle de retraite par répartition (les actifs d'aujourd'hui paient pour les retraités d'aujourd'hui).
Fait N°9 : La retraite par capitalisation peut être encadrée de telle sorte que les revenus investis soient protégés des aléas du marché (pourcentage minimum d'obligations, etc.).
Au fil des commentaires reçus ici, je serai amené à mettre à jour ce premier article qui pose les bases du débat. Les prochains billets iront découvrir ce que les confédérations syndicales proposent à l'orée de ce grand débat.